- Éditeur
- ISI
- Auteur(s)
- Jean-Luc Galabert
- Année de parution
- 2022
- Nombre de pages
- 124
« Le vent est le chi du ciel, et la pluie est le chi du sol. Le vent souffle selon la période de l’année, et la pluie tombe à cause du vent. On peut dire que le chi du ciel se déplace vers le bas tandis que le chi du sol se déplace vers le haut. »
Chuang Tzu (c. 300-400 BC) écrit :
« N’est-ce pas les nuages qui forment la pluie, et la pluie qui s’évapore qui forme les nuages ? »
Environ deux cents ans plus tard, le « Traité apocryphe sur la carte des rivières » d’un auteur anonyme mentionne également que « l’eau sur les montagnes s’évapore pour devenir des nuages », et Shen Hsu définit les nuages comme « l’humidité évaporée des marais et des lacs. »
Entre le VIIe et le Ier siècle av. J.-C., la littérature grecque relative aux composantes du cycle de l’eau est particulièrement riche. Pas moins d’une trentaine d’auteurs — philosophes, naturalistes, poètes, physiciens, géographes — ont abordé cette thématique.
Au cours de ces siècles, le cycle de l’eau a été progressivement interprété dans des termes assez proches des concepts actuels. Dans l’ouvrage Les météorologiques, Aristote (384-322 BC) formule sa représentation du cycle de l’eau ainsi :
« Le soleil, en se déplaçant comme il le fait, déclenche des processus de changement, de devenir et de décomposition, et par son intermédiaire l’eau la plus fine et la plus douce est chaque jour transportée et se dissout en vapeur et s’élève jusqu’à la région supérieure, où elle est condensée à nouveau par le froid et retourne ainsi à la terre ».