- Éditeur
- Éditions de l'Aube - IRD
- Auteur(s)
- Collectif
- Année de parution
- 1999
- Nombre de pages
- 201
Les images des feux qui ont ravagé les forêts indonésiennes en 1997-1998 ont fourni une illustration particulièrement télégénique de ce qu’est une « catastrophe écologique » à grande échelle. Pour certaines agences spécialisées telles que l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) ou des ONG influentes comme le WWF (World Wildlife Fund) par exemple, la dénonciation du phénomène est un combat déjà ancien qui nécessite une prise de conscience et des actions au niveau mondial.
La cause est ici fondée sur une évidence éthique, celle de la nécessaire protection du patrimoine naturel de l’humanité. L’intervention active dans ce même domaine de grandes agences multilatérales de développement comme la Banque mondiale et la FAO s’appuie, quant à elle, sur le paradigme du développement durable. La déforestation n’est plus une évidence mais un phénomène chiffré, cartographié et modélisé, un problème construit qui donne lieu à d’inquiétantes projections.
Il est moins question d’en comprendre les raisons que d’en évaluer les conséquences sur le climat (via la séquestration du carbone), la biodiversité, les ressources en eau, en sol et, plus accessoirement, en bois. Il s’agit enfin, de façon plus ou moins convaincante selon les produits ou les services perdus, d’évaluer le coût global de ces pertes afin de définir le prix qu’il serait économiquement rationnel de consentir pour les éviter ou les compenser.